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Tapuscrit du capitaine Martin (I, p. 52)

1. Cette concentration de troupes de la fin mars correspond à la préparation de l’offensive de la Woëvre (temps fort du 5 au 13 avril 1915), opération de grande ampleur en vue de réduire le saillant de Saint-Mihiel qui menace toujours la place de Verdun par le Sud. Elle ne s'inscrit donc pas dans le cadre des opérations de détail de 1915. Le commandant en chef Joffre voit aussi dans cette offensive le moyen de montrer à l'opinion publique et aux hommes politiques qu'il ne reste pas inactif. Lancée le 5 avril, l'attaque butte sur les barbelés allemands intacts car la préparation d'artillerie est restée trop brève et quantité d'obus se sont enfoncés sans exploser dans la boue de la Woëvre. Les vagues d'assaut tombent sous les balles des mitrailleuses. Les hommes pataugent dans l'inondation de la plaine argileuse que les pluies continuelles ont gorgée d'eau. Les blessés couchés au sol se noient. Ce sera un sanglant échec pour les Français : 64 000 hommes hors de combats dont près de 1 200 officiers, chiffres du 26 mars au 30 avril, pour un gain nul. En revanche, les Allemands précédés d'une puissante préparation d'artillerie attaquent le 24 avril sur la tranchée de Calonne et les Eparges dont ils reprennent la crête. Les combats se prolongent en Woëvre jusque fin avril 1915. 2. Les spahis constituent 4 régiments dans l'armée française au début de la guerre. A l'origine, il s'agit d'une cavalerie de supplétifs de l'armée française créée en Algérie en 1834.

Type de document
Tapuscrit
Langue du document
français
Cote du document
Ms. 819
Droits
Bibliothèque de la Communauté d'Agglomération du Grand Verdun ou CAGV
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