Tapuscrit du capitaine Martin (II, p. 35)
1. L'élu municipal Charinet déclare en séance du Conseil municipal le 3 juin 1918 : "Il est indiscutable autant qu'indiscuté qu'en peu de temps avec l'évacuation, il ne restait plus rien dans la plupart des immeubles [...] Près de 2 000 colis ont été expédiés de la gare de Bar-le-Duc vers des destinations inconnues et aucune mesure n'ayant été prise, soit pour retenir les colis, soit pour en connaître les expéditeurs, ces 1 800 colis sont allés enrichir les collections d'amateurs et ont été dispersés, comme souvenirs de Verdun, aux quatre coins de la France et de l'étranger".
Les registres du Conseil municipal rapportent également que le 27 mars 1916 déjà, une protestation avait été adressée auprès du général commandant la place contre les "réquisitions irrégulières". Le député de Verdun Albert Noël déclarait : "J'ai un jour, avec M. le président du Conseil Briand et le général Roques, ministre de la Guerre, constaté la présence à Bar et à Longeville de 2 000 colis en souffrance venant du front vers l'intérieur... J'ai abordé vigoureusement la question à la tribune de la Chambre. On m'a supplié d'en permettre la suppression à l'Officiel et dans le compte-rendu sténographié - la censure a fait le reste - pour l'honneur de l'Armée et ne pas faire le jeu des Boches".
- Type de document
- Tapuscrit
- Langue du document
- français
- Cote du document
- Ms. 819
- Droits
- Bibliothèque de la Communauté d'Agglomération du Grand Verdun ou CAGV
- Permalien
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