Retour

Tapuscrit du capitaine Martin (II, p. 117)

1. Tanks : C'est au cours de la bataille de la Somme que les premiers chars sont engagés, ils sont Anglais. Le premier char français sort des usines Schneider, conçu en collaboration avec le général Estienne considéré comme le père français du char d'assaut. En parallèle, le gouvernement commande un autre char lourd, le Saint-Chamond. Le troisième char français est le FT 17, léger, des usines Renault, qui sera largement engagé en 1918. Côté allemand, on ne croit pas en cette arme nouvelle d'autant que l'acier manque, consécutivement au blocus allié. En 1918, l'Allemagne n'aura que 15 chars de sa propre fabrication, plus 75 autres capturés aux Anglais. Les principales batailles au cours desquelles les chars participent sont Flers (15/09/1916) pour les Anglais, Berry-au-Bac (16/04/1917) pour les Français, Saint-Quentin (21/03/1918 )pour les Allemands et Saint-Mihiel (12-14/09/1918) pour les Américains dotés de Renault TF 17. 2. Fin 1916, l'état de l'opinion publique allemande se dégrade face au coup humain d'une guerre dont on ne distingue pas l'issue et devant une situation du ravitaillement toujours plus dégradée par le blocus allié. Les sous-marins apparaissent comme l'arme qui peut permettre de sortir rapidement du conflit. Le 1er février 1917, la décision est prise de reprendre, cette fois à outrance, la guerre sous-marine pour étouffer l'économie anglaise et amener en six mois les Alliés à demander des négociations de paix. L'Allemagne accepte ainsi le risque d'une rupture avec les Etats-Unis dont elle pense que, s'ils interviennent en Europe, cet engagement prendra du temps. Les premiers mois de la guerre sous-marine à outrance sont très favorables aux sous-marins allemands, les U-boot. Du 1er février au 30 avril 1917, 800 navires marchands sont coulés dans l'Atlantique. L'U-35 commandé par le lieutenant de vaisseau Lothar von Arnaud de la Périère cause à lui seul un cinquième des pertes totales alliées en Méditerranée en 1916-1917. L'U-38 du capitaine de corvette Valentiner détruit 14 navires importants. Les Alliés organisent la riposte. Ils renforcent le blocus de l'Allemagne : 100 000 mines sont coulées entre l'Ecosse et la Norvège qui, avec la Suède, fournissent des métaux à l'industrie allemande. Les navires de commerce sont de plus en plus armés et font route en convoi sous la protection de croiseurs et de destroyers. Finalement, le nombre de navires alliés coulés décline et l'Allemagne perd plus de sous-marins qu'elle n'en bâtit. 200 sont perdus sur les 350 opérationnels de 1914 à 1918. La guerre sous-marine totale dans laquelle l'Allemagne s'est lancée aura des conséquences majeures sur l'issue du conflit. Le 7 mai 1915, le paquebot anglais Lusitania transportant des munitions et des explosifs vers l'Angleterre est torpillé par le U-20 sur la côte sud de l'Irlande. 1 200 personnes périssent dont 128 civils américains. Suivront les destructions d'autres paquebots (Arabic, Ancona, Sussex). Chacun de ces drames provoque de vives protestations des Etats neutres, et surtout des Etats-Unis au nom de la liberté de naviguer et de commercer. Dans beaucoup de pays l'image de l'Allemagne se dégrade car les opinions publiques, travaillées par la propagande, s'émeuvent des attaques au cours desquelles les naufragés, ne pouvant être recueillis à bord des sous-marins, sont abandonnés à leur sort en haute mer.

Type de document
Tapuscrit
Langue du document
français
Cote du document
Ms. 819
Droits
Bibliothèque de la Communauté d'Agglomération du Grand Verdun ou CAGV
Permalien
http://bestpartners.fr/idurl/1/5030